Il m'est arrivé un truc de fou... J'ai acheté un livre il y a quelques semaines (c'est pas ça le truc de fou...) Coup de maître de la libraire dans sa mise en rayon ou livre qui m'était prédestiné et n'attendait que moi, que j'aie été au choix victime du marketing ou du romantisme, quoiqu'il en soit, à peine entré dans la boutique, Born to Run de Christopher McDougall a happé mon regard.
Sur la couverture on voit un homme de
type sud-américain en jupette blanche et chemise colorée courir, un
sourire rayonnant aux lèvres.
Dans ce livre, l'auteur part en quête
des secrets des Tarahumaras, un peuple vivant dans des canyons
inaccessibles au Mexique. Ils courent tout le temps, sur un terrain
impraticable et des distances et durées improbables. Lors de son
voyage initiatique, McDougall croise des vieux runners hippies, des
stars de l'ultra trail, des scientifiques, des industriels. Il remet
en cause toute la vision traditionnelle du running : chaussures et
matériel, alimentation, entraînement... Le livre oscille entre
roman (il raconte l'organisation d'une course, en romançant un petit
peu les personnages, les péripéties...), documentaire, enquête de
journalisme scientifique, philosophie de vie. Mais surtout, ce qui
ressort à chaque page, c'est la joie de courir. "C'est un
sentiment universel parce que la course fait appel à nos pulsions
les plus primitives : la crainte et le plaisir. On court quand on a
peur et quand on est fou de joie (...)"
Dans la préface, Kilian Jornet en
écrit : "quand vous tournerez la dernière page du livre, vous
n'aurez qu'une envie, celle d'enfiler (ou non) vos chaussures et de
partir courir."
C'est vrai : j'ai fini le livre hier à
1h30 et ce matin à 9h30 j'étais sur la route avec l'objectif de
courir une heure, peu importe où, peu importe la distance,
simplement sans m'essouffler. Je suis parti en petites foulées mais
avec beaucoup de fréquences, sans aller chercher loin devant pour
avancer plus vite, mais en posant le pied à l'aplomb des hanches
(dans le livre, un scientifique explique qu'on devrait courir comme
les enfants de maternelle, on pose le pied et on pousse vers l'avant,
naturellement.)
J'ai bouclé le premier kilomètre en 4
minutes 30, sans forcer, tranquillement. Le second idem, le troisième
aussi, en légère montée... À titre de comparaison, ces dernières
semaines, je courais pathétiquement à plus de 6 minutes au
kilomètre, en forçant et en souffrant. Aujourd'hui je suis resté
dans mon rythme pendant plus de douze kilomètres, je suis passé au
kilomètre 10 à 3 minutes de mon record, posément ! Et le mieux
dans tout ça ? J'ai profité du paysage, de l'humidité, des
sensations du vent, de la joie de courir !
Je crois que je n'ai pas fini de lire
et relire Born to Run et la galaxie d'ouvrages qui gravite autour,
d'étudier la foulée, l'alimentation... Parce qu'au-delà des
performances et des bienfaits sur la santé, surtout, ça va me
permettre de courir plus longtemps, donc plus loin, donc de voir plus
de paysages, et de jouir plus longtemps ! Truc de fou !
1 commentaire:
edit : mon application de running doit être détraquée, aujourd'hui j'ai couru 10 km en 1h15 et en soufflant et souffrant tout du long... pfff
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