2014-09-30

Tatouage

Elle a à peine 1h30 de vie. Elle est un peu marquée par l'épreuve qu'elle vient de subir, son visage est fatigué, encore un peu fripé. Sa mère vient de s'endormir après lui avoir donné sa première tétée. Je la contemple depuis 10 bonnes minutes sans parvenir à cesser un instant de sourire. Je pleure par intermittences. C'est bon. Je ne résiste pas plus longtemps, je me penche et la prends dans mes bras. Je m'assois dans le fauteuil à côté du lit. Elle dort contre moi, la tête sur ma poitrine, tournée vers mon bras droit. Soudain elle ouvre les yeux, plisse les paupières, ébauche un sourire, qui s'élargit, s'élargit, elle rit presque. Elle vient de voir mon tatouage. Une magnifique tête de lapin psychédélique aux pupilles dilatées, aux pommettes bien rouges, avec sur chaque oreille deux cerises en guise de boucle. Et oui, tu as une grande sœur, elle a 3 ans et demi et elle vient de découvrir les tatouages en décalcomanie. Celui-là date d'avant-hier déjà, et finalement il ne s'enlève pas si facilement, il vient de résister à 5 douches. Elle se rendort paisiblement.
Alors c'est vrai, cette scène n'est pas encore arrivée, la petite sœur non plus, mais si ce tatouage continue de s'accrocher à mon bras comme il le fait depuis trois jours...


2014-09-18

La classe de neige

C'est la fameuse "rentrée littéraire" et j'ai lu pas mal d'avis très partagés sur Le Royaume d'Emmanuel Carrère. Pour résumer, ça va de "Pourquoi il n'est pas sélectionné pour le Goncourt ?" à "C'est chiant". Et des avis aussi tranchés, c'est intrigant, j'ai bien envie de lire ce livre. Mais, puisqu'il vient de sortir, et pas en poche, il faut compter une grosse vingtaine d'euros. Je vais donc noter le titre dans un coin de ma tête et patienter jusqu'à sa sortie en poche, ou aller à la bibliothèque...


Alors quand j'ai aperçu la semaine dernière chez un bouquiniste La classe de neige du même auteur en Folio à 2,50 euros, j'ai sauté sur l'occasion de découvrir Emmanuel Carrère à coût modique !



 Et je n'ai pas été déçu.

2014-09-17

Manuel Valls et la course à pied

Ce matin j'ai couru. Oui, encore... Mais cette fois-ci, pas de fatigue particulière, pas d'anesthésie musicale non plus, puisque j'écoutais l'interview de Manuel Valls sur France Inter.

En revanche, petit souci, je suis toujours chez SFR et je ne capte pas énormément. Je n'ai donc profité du Premier Ministre que par intermittences et je ne peux pas juger du fond de son discours, mais les coupures ont fait ressortir quelques aspects dérangeants sur la forme.

Extraits : "On doit être exemplaires (...) partenariat avec l'Allemagne (...) le sens des responsabilités (...) les français les plus faibles (...) notre modèle social doit être réformé mais il est aussi issu d'une longue histoire (...) la volonté qui est la mienne"

Les (...) correspondent aux pertes de signal de mon téléphone.

2014-09-12

Je ne lis pas quand je suis enrhumé

Même les plus grands ont leurs manies, alors il est temps d'assumer les miennes !



Avant d'ouvrir un livre, c'est toujours les mêmes gestes, toujours. D'abord je lis la quatrième de couverture puis surtout, j'effeuille les pages devant mon nez pour en sentir l'odeur.

2014-09-07

De l'utilisation des articles pour écouler les produits

J'ai remarqué que, depuis quelques années maintenant, dans certains slogans publicitaires, les articles définis avaient disparu. Ce phénomène est particulièrement observable dans l'industrie automobile et on entend souvent des phrases du genre : "Du 3 au 7 janvier, venez découvrir Nouvelle Clio chez votre concessionnaire Renault"
À mon avis, l'objectif (mal) caché des agences de communication responsables de ces pubs est de donner une personnalité au produit en changeant un nom générique en nom propre. Sauf qu'en enlevant un article, on a l'impression d'entendre une faute de français et ça devient très dérangeant !