Elle accélérait le pas pour me
distancer, se retournait tous les 5 mètres avec un sourire pour voir
si je suivais ou pas. Alors je me suis arrêté, je l'ai laissée
avancer seule, regardée s'éloigner, tanguant dans les cahots du
train, sans moi ni personne pour l'aider. Belle et indépendante.
Deux wagons plus loin, elle s'est
retournée encore une fois, une dernière, sans sourire, soucieuse de
voir où j'en étais. Je lui ai fait signe de continuer, fier, mais à
contrecœur.
Et elle est partie, sans moi.
Ma fille.
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