Si et quand j'écris sur
moi, en vidant vraiment mon sac, comment le partager ?
Parfois j'aimerais ne le
partager qu'avec des inconnus, ne pas risquer d'être reconnu,
démasqué, mis à nu, fragilisé, transpercé.
Mais souvent, ce que
j'écris, c'est ce que j'aimerais pouvoir dire à ceux que je connais
– que j'aime.
Faut-il abandonner toute
tentative de censure pudique, abolir la distance entre les mots et
moi ?
Ou alors me cacher
derrière des personnages, ellipses, allégories, histoires à tiroir
pour dire sans dire et au moins me (p)réserver la possibilité de
nier en bloc toute implication trop accentuée ?
Prise de tête de
gamine qui tient son journal intime.
« J'espère que
Maman ne trouvera pas mon cahier secret en nettoyant ma chambre et ne
découvrira pas toutes mes pensées secrètes sur les garçons du
collège ».
Hypocrisie.
Si tu veux que ça
reste secret, ne l'écris pas...
Facile
à dire – à écrire.
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