Pour Noël, la marraine de ma fille lui
a offert une frise murale à colorier. Le principe est limpide : on
accroche la frise au mur, l'enfant met du feutre dessus, il est
content et fier, et quand on déménage, on repeint le mur (oui, même
excessivement doué, un gamin de presque 4 ans a tendance à
dépasser parfois.) Le motif de la fresque en question est titré
Butterfly Ball et emprunte beaucoup dans l'esprit au dessin animé
qui accompagnait la chanson Love Is All.
Allez, un peu d'histoire : en 1974, Roger Glover, bassiste de Deep Purple, réunit un bon paquet de musiciens rock et produit un concept album, autour d'une histoire pour enfants : The Butterfly Ball and the Grasshopper's Feast. Un court-métrage d'animation accompagne une chanson de l'album, chantée par Ronnie James Dio : Love Is All. Elle passe relativement inaperçue en Angleterre, mais en France, pour ceux de ma génération, elle est devenue légendaire. Le dessin animé était diffusé irrégulièrement sur Antenne 2 (l'ancien nom de France 2... d'ailleurs, en passant, à l'époque, on mangeait des Raiders aussi...) en interlude, lors de coupures de flux. Et en ce temps-là, il y avait beaucoup de problèmes techniques, et Love Is All a été diffusé souvent, et sur une longue période !
Allez, un peu d'histoire : en 1974, Roger Glover, bassiste de Deep Purple, réunit un bon paquet de musiciens rock et produit un concept album, autour d'une histoire pour enfants : The Butterfly Ball and the Grasshopper's Feast. Un court-métrage d'animation accompagne une chanson de l'album, chantée par Ronnie James Dio : Love Is All. Elle passe relativement inaperçue en Angleterre, mais en France, pour ceux de ma génération, elle est devenue légendaire. Le dessin animé était diffusé irrégulièrement sur Antenne 2 (l'ancien nom de France 2... d'ailleurs, en passant, à l'époque, on mangeait des Raiders aussi...) en interlude, lors de coupures de flux. Et en ce temps-là, il y avait beaucoup de problèmes techniques, et Love Is All a été diffusé souvent, et sur une longue période !
Cette chanson, écoutée et réécoutée
tant de fois dans mon enfance, sans en connaître le titre, l'auteur,
sans savoir s'il y avait un dessin animé complet qui existait
quelque part, a changé ma vie. Elle a été la graine pop de ma
culture musicale (avec Victoria,
le Rock Collection de Michel Sardou... C'est dire si je dois beaucoup
au programmateur musical d'Antenne 2.) Elle est sûrement aussi pour
une bonne part à l'origine de mon faible pouvoir d'achat de musicien
intermittent du spectacle. Qui sait, sans Love Is All, peut-être
serai-je avocat aujourd'hui ? Quoiqu'il en soit, j'en ai profité
pour faire découvrir à ma fille le dessin animé de mon enfance en
espérant que la musique lui plaise. Mais tout ce qu'elle a retenu,
c'est qu'il y avait une guitare qui chante et une araignée
contrebasse et elle est repartie dans sa chambre continuer de
colorier les murs.
Comme dans les années 70 et 80 le
dessin animé était diffusé sans crédits et que Shazam n'existait
pas, pour une personne sur deux encore aujourd'hui, Love Is All est
une chanson des Beatles. Et c'est aussi pour ça que j'aime les
Beatles. Ce sont les seuls musiciens à avoir tellement marqué leur
époque qu'ils récupèrent le crédit de titres qu'il n'ont ni
écrit, ni joué ! Et ça marche aussi avec Time of the Season ou Happy Together. Si vous faites un blind
test, pas mal de gens vous diront qu'il s'agit des Beatles, pauvres
Zombies et Turtles...
Allez un dernier parallèle entre Love
Is All et les Beatles pour la route. Love Is All, c'est le genre de
chanson que j'écoutais adolescent en commençant par monter le son
du casque. Puis, plus la chanson défilait, plus je montais le
volume, et sur la fin, j'essayais de me jouer du fade out en montant
encore le son, je me délectais des dernières notes de la chanson,
celles qui auraient du être coupées au montage, mais qu'on discerne
tout de même encore au loin, les dernières phrases "accidentelles"
qui me donnaient l'impression d'entrer dans l'intimité de la prise
studio. Exactement comme sur Hey Jude...
Et puis encore extatique,
j'oubliais de baisser le volume et l'intro du morceau suivant de ma
cassette me vrillait les tympans... Le bon temps, quoi !
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