Même les plus grands ont leurs manies,
alors il est temps d'assumer les miennes !
Avant d'ouvrir un livre, c'est toujours
les mêmes gestes, toujours. D'abord je lis la quatrième de
couverture puis surtout, j'effeuille les pages devant mon nez pour en
sentir l'odeur.
Certains livres sentent le vieux
papier, le vieux grenier plein de moisi, mais qui recèle de trésors
à découvrir. Ils rappellent ces dimanches après-midi chez les
grand-parents, quand nous partions à l'aventure dans la maison et
que nous mettions la main sur des bribes d'enfance de nos parents,
des vieux jouets, des anciennes bd...
D'autres livres sentent le neuf,
l'odeur de l'imprimerie, de l'encre à peine sèche. Le parfum du
modernisme, de la création.
Chaque livre est différent, et chaque
odeur est une promesse de ce qu'il contient. Alors ça fait un peu œnologue, écrit comme ça, mais pas du tout, ou alors maître de
chai chez La Villageoise... Parce que la plupart du temps, l'odeur
n'a rien à voir avec le contenu ! J'ai emprunté un exemplaire du
Parfum de Patrick Süskind à la bibliothèque et l'exemplaire avait
bien tourné, ça puait le mort là-dedans ! Et puis à la Fnac,
j'adore sentir les pages des œuvres complètes de Marc Lévy, c'est
étonnamment neuf et rafraîchissant !
En tout cas, quel que soit le parfum
qu'exhalent les pages des livres, et même quand la lecture est
décevante au final, ce court préliminaire me laisse imaginer le
potentiel de plaisir qui m'attend et ça c'est chouette !
(déçu par ma chute ? Alors
rapproche-toi de ton ordinateur et console-toi en prenant une grosse
bouffée de l'odeur de ton écran)
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