2010-04-08

Here Comes The Sun

A Londres, quand la météo annonce un temps variable (le soleil avec deux gentils nuages blancs autour), en général, ça signifie qu'il fera gris toute la journée, avec un peu de pluie et on ne saura que le soleil est là que parce qu'il fait jour. C'est le standard de la belle journée de printemps anglaise. Aujourd'hui, nous avons eu une belle journée de printemps à la française ! Du soleil toute la journée, pas de vent, pas de nuage, des températures plus qu'agréables à tel point que mes aisselles en suintaient de joie ! A un moment, j'ai même aperçu un insecte noir et jaune voleter autour de moi, c'était donc la journée ou jamais pour aller à Abbey Road ! (« l'abeille rôde » Vanne d'Or 2009 pour Christophe Soualah, Londres, septembre 2009)


Pour les quelques ignorants qui s'interrogent sur cette rue, elle est célèbre pour abriter les studios où les Beatles ont enregistré la plupart de leurs chansons. Elle a donné son nom à leur dernier album, sur la pochette duquel on les voit traverser une rue (Abbey Road) sur un passage piéton, juste devant les studios. C'est LE lieu de pélerinage obligé pour le beatlesmaniaque de passage à Londres et aujourd'hui c'était donc ma troisième visite (c'est pathétique, je sais)

J'avais pris soin en arrivant de me coller Let It Be dans les oreilles (bien que je sache pertinemment qu'il n'a pas été enregistré à Abbey Road, pas la peine d'envoyer des mails d'insultes... mais ça correspondait à mon humeur du moment !) et à 200 mètres du fameux passage piéton, j'apercevais déjà les cohortes de touristes qui traversaient dans un sens puis dans l'autre la rue pour avoir leur photo perso de l'album.

Le mur du extérieur des studios est couvert de messages de fans des Beatles, comme sur cette photo (qui est en fait la porte de la maison d'à côté qui n'a rien à voir avec les studios mais qui subit comme tout le quartier le fait d'avoir accueilli un groupe de musiciens il y a bientôt cinquante ans)

Je me suis assis sur un muret un peu plus loin et j'ai observé les touristes. Tous un peu surexcités, à se passer et se repasser les appareils photos puis à aller poser sur le passage piéton, en attendant une accalmie dans le trafic qui leur permettrait d'avoir la reproduction la plus fidèle de la pochette. Tous à marcher en faisant des grandes enjambées pas naturelles du tout pour coller à leur vision du disque, sans réussite. J'en ai filmé quelques-uns mais la qualité n'est pas top...



Les autres fois où j'étais venu assister au ballet, il pleuvait ou il faisait froid et j'ai donc eu droit à une nouveauté : un fan sur deux enlevait ses chaussettes et ses chaussures (en commençant par les dernières, c'est plus facile, mais euphoniquement ça passe moins bien) pour traverser pieds nus. (Pour les ignorants du paragraphe précédent, sur la pochette, Paul McCartney marche pieds nus, ce qui a donné lieu à de multiples interprétations concernant son éventuel décès et remplacement au sein des Beatles par un sosie... tapez « Paul is dead » sur Google !)

Aujourd'hui la combinaison grandes enjambées + pieds nus semblait être le must de la copie de la photo ! En revanche, personne ne portait de costume blanc, ni de cheveux longs, même pas capables de se laisser pousser la barbe pour l'occasion ! Ou alors le monde préfère McCartney aux autres...

En tout cas, déjà trois fois que j'y vais et je n'ai toujours pas de photo de moi qui traverse la rue ! Pourvu que ça dure !

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