2018-05-01

Born to Run



Il m'est arrivé un truc de fou... J'ai acheté un livre il y a quelques semaines (c'est pas ça le truc de fou...) Coup de maître de la libraire dans sa mise en rayon ou livre qui m'était prédestiné et n'attendait que moi, que j'aie été au choix victime du marketing ou du romantisme, quoiqu'il en soit, à peine entré dans la boutique, Born to Run de Christopher McDougall a happé mon regard.

Sur la couverture on voit un homme de type sud-américain en jupette blanche et chemise colorée courir, un sourire rayonnant aux lèvres.

Dans ce livre, l'auteur part en quête des secrets des Tarahumaras, un peuple vivant dans des canyons inaccessibles au Mexique. Ils courent tout le temps, sur un terrain impraticable et des distances et durées improbables. Lors de son voyage initiatique, McDougall croise des vieux runners hippies, des stars de l'ultra trail, des scientifiques, des industriels. Il remet en cause toute la vision traditionnelle du running : chaussures et matériel, alimentation, entraînement... Le livre oscille entre roman (il raconte l'organisation d'une course, en romançant un petit peu les personnages, les péripéties...), documentaire, enquête de journalisme scientifique, philosophie de vie. Mais surtout, ce qui ressort à chaque page, c'est la joie de courir. "C'est un sentiment universel parce que la course fait appel à nos pulsions les plus primitives : la crainte et le plaisir. On court quand on a peur et quand on est fou de joie (...)"

Dans la préface, Kilian Jornet en écrit : "quand vous tournerez la dernière page du livre, vous n'aurez qu'une envie, celle d'enfiler (ou non) vos chaussures et de partir courir."

C'est vrai : j'ai fini le livre hier à 1h30 et ce matin à 9h30 j'étais sur la route avec l'objectif de courir une heure, peu importe où, peu importe la distance, simplement sans m'essouffler. Je suis parti en petites foulées mais avec beaucoup de fréquences, sans aller chercher loin devant pour avancer plus vite, mais en posant le pied à l'aplomb des hanches (dans le livre, un scientifique explique qu'on devrait courir comme les enfants de maternelle, on pose le pied et on pousse vers l'avant, naturellement.)

J'ai bouclé le premier kilomètre en 4 minutes 30, sans forcer, tranquillement. Le second idem, le troisième aussi, en légère montée... À titre de comparaison, ces dernières semaines, je courais pathétiquement à plus de 6 minutes au kilomètre, en forçant et en souffrant. Aujourd'hui je suis resté dans mon rythme pendant plus de douze kilomètres, je suis passé au kilomètre 10 à 3 minutes de mon record, posément ! Et le mieux dans tout ça ? J'ai profité du paysage, de l'humidité, des sensations du vent, de la joie de courir !

Je crois que je n'ai pas fini de lire et relire Born to Run et la galaxie d'ouvrages qui gravite autour, d'étudier la foulée, l'alimentation... Parce qu'au-delà des performances et des bienfaits sur la santé, surtout, ça va me permettre de courir plus longtemps, donc plus loin, donc de voir plus de paysages, et de jouir plus longtemps ! Truc de fou !



1 commentaire:

Xav a dit…

edit : mon application de running doit être détraquée, aujourd'hui j'ai couru 10 km en 1h15 et en soufflant et souffrant tout du long... pfff