2011-11-10

Madrapour

3h32, dans la nuit du 24 au 25 octobre, je me réveille pour la quatrième fois, à la sortie des mêmes rêves bizarres qui se répètent sans fin, avec la même nausée, la même bouche pâteuse que les trois fois précédentes. Tout est calme dans la pièce, je descends doucement du lit du haut pour constater que le bébé dort toujours et n'a pas froid. Elle n'a même pas changé de position, insensible à la tempête qui rugit au-dehors. Par la fenêtre, j'aperçois de faibles lumières au loin, sûrement l'Italie. Tout est noir par ailleurs et je ne parviens à évaluer les distances et le relief qu'à l'éclat sombre des tâches d'écume à la surface de l'eau. Les mouvements du bateau et de la mer, incohérents de là où je suis, augmentent ma nausée. J'arrête de regarder.