Soirée télé... La pub Coca-Cola... "Que n'ai-je pas fait dans ma vie" ? Dr. House... Chacun de nous héberge déjà les maladies qui finiront par mettre fin à notre vie.
On n'aura de toute façon pas le temps de tout faire, vite, profiter...
Comment être sûr d'une vie après la mort ? Ou de quoique ce soit après la mort ? Toujours la phobie de l'éternité, du nombre infini, qui n'en finit pourtant pas d'augmenter, de l'irréversible, de l'erreur impossible à rattraper et qui continue pourtant de s'amplifier, la rendant toujours plus impossible à réparer. C'est facile de reléguer cette angoisse au second plan dans la vie de tous les jours, en étant occupé par tout le reste, en étant éveillé au quotidien pour rester insensible à la peur, à celle qui pourtant est la source de toutes nos motivations. Mais comment faire abstraction de cette incertitude quand on se sait condamné ? Vaut-il mieux mourir sans le savoir ou en en étant prévenu à l'avance ? Ne sommes-nous pas tous condamnés de toute façon ? Et on en revient alors aux lieux communs du style "carpe diem", "profitons de la vie tant qu'il en est encore temps", "fumons la vie avant qu'elle ne nous fume". Banalités que tout le monde dit, sans les mettre en application, et même si on les applique un tant soit peu, ce n'est pas pour autant qu'on est apaisé, hélas. Une fuite en avant. En quête de spiritualité.
Page de pub suivante : spot Asics. Asics pour anima sana in corpore sano. La sagesse antique. Si d'autres ont trouvé l'apaisement dans la spiritualité, pourquoi pas moi ? Parce que je ne suis pas eux. C'est la source de tout, je suis unique, comme tout le monde, c'est sûr, mais unique (et donc pas comme tout le monde à mes yeux pour le moins). C'est peut-être de la prétention mais, au fond, je n'ai que mon point de vue en référence et me sentir différent des autres me fait me sentir meilleur ou plus fort ou plus intelligent, mais en tout cas différent. Sûrement l'étincelle divine en chacun de nous (l'orgueil ?). Mais cette différence aussi contribue à ma terreur. Je suis seul, terrifié, sûr de rien quant à la suite, et personne ne peut me comprendre, m'aider ou me rassurer puisque je suis seul.
Avant j'étais sûr d'être différent et immortel. Le monde tournait autour de moi et pour moi. "La secte des égoïstes". Maintenant, je vieillis un peu, je ne suis plus si sûr. Toujours différent, peut-être pas immortel, et donc terrifié. Peut-être que l'apaisement viendra quand je ne me sentirai plus différent du tout. Mais cette perspective me terrifie déjà...
3 commentaires:
qu'est-ce qui est pire pour toi : la mort ou l'amputation de la main gauche ?
La mort par amputation de la main gauche...
Sans rire...reste comme tu es tout simplement.On ne se voit pas souvent mais je sais qu'il y a toujours en toi une belle âme. Peu importe le temps, les années, la mortalité. Profites de la légèreté si cela te plait autant des nourritures intellectuelles bien lourdes...L'être sera toujours léger (ref Kundera).Mais quoi qu'il en soit tu es toi, tu sens, ressens par tes pores et ton cerveau. Mais franchement n'hésite pas une seule seconde, reste toi,unique. ça sert à quoi de ressembler aux autres? On est seul? De toute façon tu le sais bien comme moi, on est toujours seul et on le restera même accompagné.
Voilà désolé pour la longueur mais ce bout de blog m'a rappelé nos conversations il y a presque dix ans (un peu moins quand même!)
ZAZ
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