2009-01-25

Post Fatigué des Titres Prétentieux

Hier soir, Charles Dantzig présentait son livre Encyclopédie Capricieuse du Tout et du Rien chez Laurent Ruquier. il s'est fait démonter beaucoup par Eric Naulleau et un peu par Eric Zemmour. La présentation du livre, un recueil de listes, prétextes à l'expression des goûts personnels de l'auteur, a dérapé sur une querelle intellectuelle pour savoir qui était d'accord ou pas avec les choix dans les listes de Dantzig.

Je ne vais pas critiquer le livre, je ne l'ai pas lu et ne pense pas le lire. Par contre je vais critiquer le titre. Il sonne comme tous les titres de livres soi-disant intellectuels et qui préviennent d'emblée le lecteur qu'il va entrer dans monde merveilleux des choix et partis pris de l'auteur. Pourquoi pas, si c'était vraiment personnel et authentique, mais à chaque fois que j'ai feuilleté un livre dont le titre était construit sur le schéma "genre de l'ouvrage" "adjectif qui essaye d'être original" de "discipline" (du style Dictionnaire Amoureux de la Gastronomie Luxembourgeoise ou Anthologie Discrète de la Robinetterie en Cuivre), c'était parisien, prétentieux, pédant et snob (au fait, le précédent livre de Charles Dantzig s'appelait Dictionnaire Egoïste de la Littérature Française).
Et après l'avoir vu à la télé, l'auteur m'a semblé parisien, prétentieux, pédant et snob, aussi.

Alors, pour vérifier, j'ai tapé le titre dans Google et je suis arrivé sur un article du Monde qui en parlait, et en présentait des extraits. Je cite (l'article et le livre en inventant au passage la citation en abyme, ce procédé délétère me permettant de m'identifier au personnage central de ce post en abusant d'une pédanterie surannée qui sied bien à mon tempérament) : "En arpentant ces listes, on tombe pourtant sur de petits bijoux : "L'homme est bon : il oublie le mal qu'il a fait." Ou : "La vie nous tuerait, si on la laissait faire." "

Si c'est pour découvrir des pépites linguistiques aussi savoureuses, autant écouter les grosses têtes et répondre Sacha Guitry à chaque pseudo-question de Philippe Bouvard.

Bref, voilà un titre dont le style, d'après ce que j'ai lu du livre, lui correspond bien.

Avis contradictoires bienvenus... Si c'est convaincant, promis, j'essayerai de lire le livre.

PS : après Charles Dantzig, Laurent Ruquier a interviewé Jean-Pierre Coffe en multipliant les allusions sexuelles à 2 balles, c'était triste, ça m'a encore rappelé les grosses têtes et j'ai zappé sur L'Equipe TV pour regarder le journal pour la 4è fois aujourd'hui (et en même temps, c'est vrai qu'on s'en fout... mais Marion Bartoli a battu Jelena Jankovic !)

4 commentaires:

Anonyme a dit…

peut-etre as-tu un don et devrais devenir critique (de livre ou autre mais pas de film parce que pour adorer "I am a legend"...quand meme...)
Cléo

Xa a dit…

Argumente !
Perso, ce que j'ai aimé dans Je suis une Légende, c'est la réflexion sur l'évolution et le choc inéluctable et tellement violent entre la civilisation déclinante et celle qui prend l'ascendant. C'est sûr que si on ne regarde que le premier degré, ce n'est que divertissant...

Alice Roy a dit…

Je viens de tomber par hasard sur ton blog et les propos que tu y tiens à propos de Charles Dantzig m’on fait sourire. Quelques secondes de détente pour mes zygomatiques sont toujours bonnes à prendre !
Désolée, pas de discours contradictoire, du moins pas totalement.
Je suis assez d’accord avec ta vision sur les pseudos intellectuels, qu’ils soient de droite ou de gauche d’ailleurs, s’écoutant pérorer en juxtaposant de gros et nobles mots, histoire d’impressionner dans les chaumières la ménagère de moins de cinquante ans.
Cependant le fait que messieurs Naulleau et Zemmour, rois de la critique destructrice sans remède, n’aient pas apprécié le livre me pousserait presque à le lire. Je ne pense pas non plus, comme tu l’écris, que le titre du livre indique que l’auteur veuille nous faire « entrer dans le monde merveilleux » de ses choix. Il nous propose effectivement ses choix mais il le fait de façon explicite en employant l’adjectif capricieuse, libre à nous, lecteurs avisés et éclairés, d’adhérer ou de passer notre chemin.
En revanche, et là je te rejoins, si les extraits proposés dans l’article du Monde et qualifiés de petits bijoux sont les reflets exacts de tout le livre, je suis la lectrice avisée et éclairée qui passe son chemin.

De toute façon quand on s’appelle Dantzig, que l’on soit auteur ou corridor, on ne peut être qu’une pomme de discorde.

Alice Roy a dit…

Je viens de tomber par hasard sur ton blog et les propos que tu y tiens à propos de Charles Dantzig m’on fait sourire. Quelques secondes de détente pour mes zygomatiques sont toujours bonnes à prendre !
Désolée, pas de discours contradictoire, du moins pas totalement.
Je suis assez d’accord avec ta vision sur les pseudos intellectuels, qu’ils soient de droite ou de gauche d’ailleurs, s’écoutant pérorer en juxtaposant de gros et nobles mots, histoire d’impressionner dans les chaumières la ménagère de moins de cinquante ans.
Cependant le fait que messieurs Naulleau et Zemmour, rois de la critique destructrice sans remède, n’aient pas apprécié le livre me pousserait presque à le lire. Je ne pense pas non plus, comme tu l’écris, que le titre du livre indique que l’auteur veuille nous faire « entrer dans le monde merveilleux » de ses choix. Il nous propose effectivement ses choix mais il le fait de façon explicite en employant l’adjectif capricieuse, libre à nous, lecteurs avisés et éclairés, d’adhérer ou de passer notre chemin.
En revanche, et là je te rejoins, si les extraits proposés dans l’article du Monde et qualifiés de petits bijoux sont les reflets exacts de tout le livre, je suis la lectrice avisée et éclairée qui passe son chemin.

De toute façon quand on s’appelle Dantzig, que l’on soit auteur ou corridor, on ne peut être qu’une pomme de discorde.